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in memoriam

13 novembre

Il y a quelques jours, nous avons vu défiler sur les plateaux télés, chaînes radios, fils instagram, youitube, X ou Facebook des témoignages. Ces personnes que nous avons entendues sont des gens comme vous et moi, comme vos proches. Ces personnes nous racontent ce qu’elles ont vécu. Ces personnes nous racontent l’enfer. La plupart d’entre vous ne se rappelle pas de cette soirée, mais toute personne plus âgée que vous se rappelle comment elle a vécu ce jour-là, et ceux qui ont suivi, entre peur, effroi et stupéfaction.

 

Le 13 novembre 2015, à 21h20, l’équipe de France de football dispute un match contre l’Allemagne au Stade de France à côté de Paris, une explosion retentit. Un terroriste vient de déclencher sa ceinture explosive à l’extérieur du stade, suivi par deux autres dans les rues alentours dans les minutes suivantes. Cette attaque fait un mort et 10 blessés.

A 21h25 commence un nouveau drame à Paris : trois autres terroristes lancent une deuxième attaque en fusillant les terrasses des cafés et restaurants de plusieurs rues des 10e et 11e arrondissements de la capitale. Cette deuxième attaque cause la mort de 39 personnes et fait 32 blessés graves (et de nombreux blessés légers).

A 21h49, un groupe de trois autres terroristes fait irruption dans la salle de concert du Bataclan après avoir tué des personnes à l’extérieur. La salle de concert où performe le groupe américain Eagles Of Death Metal abrite 1 500 spectateurs. Les terroristes tirent alors dans la foule, faisant immédiatement des dizaines de morts et blessés et provoquant un mouvement de panique. Les terroristes présents au Bataclan prennent en otage les personnes qui n’ont pas réussi à s’enfuir. Les terroristes sont tués, l’un peu après 22h après qu’un policier de la Brigade Anti-Criminalité (BAC), premier arrivé sur les lieux, soit entré dans la salle, puis par l’assaut des forces d’intervention de la Police Nationale (BRI et RAID) qui abat alors les deux attaquants restants et libère les otages aux alentours de minuit.

 

Ces attaques coordonnées font au total 130 morts et 486 blessés pris en charge après les attentats. Le soir du 13 novembre représente les attentats les plus meurtriers qu’ait jamais connu le sol français.

Jamais une attaque si synchronisée et d’une telle ampleur n'avait été imaginée dans notre pays. Jamais autant de familles n’avaient connu une telle peur. Jamais autant d’appels plein d’espoirs n’étaient restés sans réponses. Jamais la France n’avait connu autant de pleurs dus à un seul attentat, à une seule soirée.

L’effroi est immense, le président de la République déclare alors les 15, 16, et 17 novembre jours de deuil national.

 

10 ans après, la souffrance de cette soirée hante encore de très nombreuses personnes. Aujourd’hui encore, toutes les personnes (un peu plus âgées que nous) ayant vécu le 13 novembre 2015 de près ou de loin se rappellent. Chacun se rappelle les premiers mots qu’il a entendu lorsque les radios et télés ont interrompu leurs programmes. Chacun peut se rappeler aussi les premières pensées qu’il a eu ce soir là. Ces premières pensées à un proche qui est à Paris, à un proche qui est au Stade de France, au Bataclan, ou simplement sur une terrasse parisienne. Les pensées des parents qui éloignent leurs enfants de la télé, qui réfléchissent à comment leur annoncer, comment leur dire ce dont l’Homme est capable.

 

Aujourd’hui, alors que la souffrance des très nombreuses victimes est toujours présente, ces attentats perpétrés par des islamistes radicalisés sont utilisés par des politiques pour attiser la haine et le rejet des populations musulmanes. Ces personnes oublient alors que l’islam radical qui mène au terrorisme ne représente qu’une infime partie de l’ensemble des musulmans. Ils semblent également oublier que les terroristes du 13 novembre étaient de nationalités française ou belge, et s’étaient radicalisés : assez loin donc de l’image du musulman arabe venu tuer en France qui nous est présenté par certaines personnalités politiques. Il est capital aujourd’hui de rappeler que ce qui a tué le 11 septembre, ce qui a tué à Madrid en 2004, ce qui a tué le 13 novembre, ce qui a tué tant de fois, ce qui tue encore aujourd’hui, n’est pas le résultat de la culture musulmane. C’est le résultat du radicalisme, le résultat de la haine. Cette haine, quelle qu’elle soit, n’a pas sa place dans une société civilisée. Cette haine, ne doit plus avoir sa place dans l’Humanité.

 

Emilien Ravion

 

Sources : 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Attentats_du_13_novembre_2015_en_France https://mobile.interieur.gouv.fr/Archives/Archives-des-dossiers/2016-Dossiers/Attentats https://fr.wikipedia.org/wiki/Attentats_de_Madrid_du_11_mars_2004

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