Chers lecteurs. Oui, au cas où vous ne l’ayez pas réalisé, lire notre journal fait de vous des lecteurs et je suis désolé de vous l’apprendre de manière si brutale, mais revenons à nos moutons. Saviez-vous d’ailleurs que le mouton est le compagnon de l’Homme depuis fort longtemps. C’est en effet un des premiers animaux à avoir été domestiqué. C’est également un animal très présent dans les histoires, comme par exemple la fameuse Toison d’Or qui est issue d’un bélier ailé (oui les béliers sont des moutons), ou encore dans la religion, avec notamment l’Aïd-el-Adha chez les musulmans où les moutons sont sacrifiés. Mais les moutons n’étant pas le sujet principal de cet article, laissons les de côté – comme on dit chacun chez soi et les moutons seront bien gardés. A moins que je ne confonde avec les vaches… Animal d’ailleurs sacré en Inde mais je vais m’arrêter là.
Je voulais à l’origine vous parler des pandas. Je vous arrête tout de suite, je ne compte pas vous parler de leurs jolies oreilles, de leur roulades ou de je ne sais quoi d’autre. Je vais ici vous ouvrir les yeux (ce que les pandas ont d’ailleurs du mal à faire) sur l’erreur de l’évolution que représentent ces animaux qui n’ont visiblement pas eu le temps de télécharger les couleurs. Tout d’abord, et vous le savez probablement, le panda géant (oui c’est son vrai nom) se nourrit à 99 % de végétaux, dont quasi uniquement du bambou. Seulement, le panda est un ursidé (de la famille des ours) et est donc un carnivore. Ses cellules sont incapables de décomposer la cellulose (ce qui est normal puisqu’il est carnivore) qui est le composant principal du bambou. Il passe donc 14 heures par jour à mastiquer son bambou, ce qui ne lui laisse pas le temps de faire grand-chose d’autre, à part dormir pour digérer l’aliment qu’il n’est pas sensé manger. Cela s’explique car le gène supposé donner envie aux carnivore de manger de la viande (qui est nécessaire à leur santé) a muté et les pandas ne ressentent donc pas ce besoin, malgré son existence bel et bien réelle. Le manque de viande leur donne peu d’énergie, et empêche leur cerveau de se développer complètement, ce qui les rend un peu bêtes. De plus, ils ne peuvent se reproduire que quelques jours dans l’année (déjà pas simple pour se reproduire), phénomène aggravé par le fait que les pandas soient des animaux solitaires : pour se reproduire, il faut déjà se trouver !
C’est ce qui nous conduit à des scènes insolites de pandas en captivité, dans des zoos, qui ne savent pas se reproduire. Les soigneurs ont donc parfois recours à l’insémination artificielle et même à du « porno panda »! De plus, même lorsqu’ils arrivent à se reproduire, la mère ne peut s’occuper que d’un petit – le nombre moyen est de 1,7 petit par portée – donc même lorsqu’il y a des petits, un seul peut survivre.
Malgré le fait que ces animaux soient quelque peu incompétents, il ne faut pas oublier que leur disparition est liée à l’activité humaine et à la destruction de leur habitat. Les pandas sont gardés assez jalousement par la Chine et seuls quelques-uns sont en captivité hors du pays : seulement 20 zoos à travers le monde en détiennent, dont le célèbre Zoo de Beauval dans notre département.
Ravion Emilien
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